Il est indéniable qu’Internet a apporté beaucoup de bonnes choses dans l’éducation. Sans Internet et les réseaux sociaux, l’apprentissage aurait été complètement interrompu pendant les confinements causés par la pandémie de COVID-19.  Cependant,  en ce qui concerne Internet dans les écoles, la cyberharcèlement est l’un des plus gros problèmes apparus depuis l’essor d’Internet.

La cyberharcèlement est défini par le site de l’éducation nationale comme “un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule”.

Il existe de nombreuses formes différentes de cyberharcèlement : intimidations, insultes, moqueries ou menaces en ligne, la propagation de rumeurs, le piratage de comptes et l’usurpation d’identité digitale, la création d’un sujet de discussion, d’un groupe ou d’une page sur un réseau social à l’encontre d’un camarade de classe, la publication d’une photo ou d’une vidéo de la victime en mauvaise posture, le sexting.

En France, 40% des élèves disent avoir été victimes d’une agression ou méchanceté en ligne. Le moyen le plus fréquemment cité reste le texto pour un élève sur cinq (20,3%), suivi d’appels téléphoniques méchants, humiliants, désagréables (13,9%), de l’usurpation d’identité (12,1%), de l’exclusion d’un groupe social en ligne (11,6%), de problèmes sur un chat/MSN.

Comment les universités peuvent-elles aider les étudiants victimes de cyberharcèlement et se préparer aux situations de cyberharcèlement sur les campus universitaires ?

D’abord et avant tout, les universités devraient enseigner aux étudiants où aller lorsqu’ils sont dans des situations de cyberharcèlement. Lorsque des personnes sont victimes de cyberharcèlement, elles devraient compiler toutes les preuves des attaques pour les donner aux conseillers scolaires et autres autorités.

En outre, les universités devraient sensibiliser les étudiants aux ressources sur le cyberharcèlement en dehors du campus, telles que les sites du gouvernement sur le cyberharcèlement, qui offre des informations à jour sur les différentes formes de cyberharcèlement.

De nombreuses applications de réseaux sociaux ont une section « signalement » où les gens peuvent signaler tout type de harcèlement sur les applications elles-mêmes et faire retirer ces messages et les retirer définitivement du site. Instagram  a un onglet « Signaler »  sur son application, Twitter a un onglet  « Signaler un comportement abusif » et  Facebook a un « Centre de prévention » complet destiné aux élèves, aux parents et aux éducateurs.

Sur le campus, tous les niveaux du corps professoral de l’école devraient être formés à la gestion des situations de cyberharcèlement, y compris la sécurité du campus, l’application de la loi locale, les services aux étudiants et même le service informatique. Le soutien aux étudiants sur le campus devrait aller au-delà des centres de conseil scolaire, et tous les membres de la communauté du campus devraient être équipés des bons outils pour aider à mettre fin à la cyberharcèlement.

Enfin, les universités devraient ouvrir la conversation sur la cyberharcèlement et sensibiliser leurs campus à ce sujet.  Que ce soit par mail, sur le site Web de l’école ou sur des dépliants affichés sur le campus, les étudiants devraient se sentir soutenus et conscients de ce qu’ils doivent faire si des situations de cyberharcèlement surviennent dans leur vie.