Le 10 octobre 2021, des organisations du monde entier ont participé à des activités et des événements en reconnaissance de la Journée mondiale de la santé mentale (WMHD). La Journée mondiale de la santé mentale commémore la première célébration, en 1992, de la Fédération mondiale pour la santé mentale, qui visait à sensibiliser le public et à servir de plate-forme pour lutter contre les stigmates sociaux et mentaux. Bien que la reconnaissance de cette journée soit importante, la conversation autour de la santé mentale doit aller au-delà de la Journée mondiale de la santé mentale. Les parties prenantes et les organisations doivent continuer à mettre en lumière les problèmes de santé mentale et à favoriser des discussions ouvertes et transparentes sur le sujet. Et bien que la parole sur la santé mentale ait progressé, il reste encore du travail à faire en terme notamment de sensibilisation afin de rendre le soutien et les services de santé mentale accessibles.

De nombreuses facettes de la vie, qu’il s’agisse du travail, de l’école ou des relations interpersonnelles, affectent la santé mentale d’un individu et sa capacité à faire face aux nombreux défis du monde actuel. Tout au long de l’histoire, de nombreux événements traumatisants ont laissé leur empreinte psychologique sur les individus, et plus récemment avec la pandémie de COVID-19, le bien-être émotionnel et psychologique des individus n’a jamais été aussi important.

Dans la huitième étude annuelle Global Consumer Study (GCS) de ReMark ; enquête qui rend compte des tendances de consommation à l’échelle mondiale sur divers sujets, dont le COVID-19, on estime que 792 millions de personnes vivent avec un trouble de la santé mentale depuis deux ans. La santé mentale a été davantage affectée depuis le début de la pandémie, ce qui a mis en évidence l’importance de s’occuper de la santé et du bien-être émotionnels et psychologiques.

La pandémie a accru les inégalités en matière de développement humain et a mis en évidence les disparités sociales et économiques, notamment en ce qui concerne l’accès aux soins et au soutien affectif. Les petites entreprises sont au bord de la fermeture ou de la faillite pour tenter de rester à flot. Les économies personnelles ont été affectées négativement, ce qui a conduit les individus à se sentir anxieux et incertains quant à la manière de joindre les deux bouts. Les injustices sociales et les stigmates sociaux ont occupé le devant de la scène plus récemment que jamais auparavant. Les pénuries de main-d’œuvre et les licenciements se sont multipliés car les organisations ont dû se restructurer pour faire face aux changements soudains qui se produisaient, ce qui a fait du travail à distance la nouvelle norme et de l’épuisement professionnel le nouveau sujet de préoccupation de nombreux employés.

Le stress est un facteur important de la détérioration de la santé mentale et de l’épuisement professionnel. En fait, le récent rapport de GCS révèle qu’au niveau mondial, le nombre d’individus qui se sentent stressés a encore augmenté en 2021 par rapport à l’année précédente :

• 43% des individus se sentent toujours ou souvent stressés en 2021
• 36,7 % des personnes se sentaient toujours ou souvent stressées en 2020

Les membres de la génération Z et les milléniaux, selon le rapport de GCS, continuent de signaler le plus haut niveau de stress et, d’après leurs préoccupations, indiquent que leurs principales préoccupations sont les suivantes.

• Les problèmes professionnels
• Problèmes financiers
• Problèmes familiaux ou relationnels

Ces résultats influencés par la pandémie ont conduit les individus à redéfinir leurs priorités en matière de bien-être et à envisager la santé mentale sous un angle différent.

Le COVID-19 continue de façonner le comportement des individus et leur point de vue sur la santé mentale. Les dernières conclusions du rapport GCS indiquent que 72,3 % des personnes sont d’accord ou tout à fait d’accord pour dire qu’elles sont plus conscientes de l’importance de la santé mentale. Et bien que les individus et les organisations se soient récemment montrés plus ouverts au dialogue sur la santé mentale, les préjugés et la discrimination autour de ce sujet existent toujours. Les dernières conclusions de GCS indiquent que 70 % des individus pensent qu’il existe des stigmates autour de la santé mentale, contre 66,6 % des individus en 2020.

Que peuvent faire les organisations pour favoriser la santé mentale des employés ?

Une approche holistique de la santé mentale garantit que les individus bénéficient d’un soutien complet en matière de bien-être. La bonne santé et le bien-être ne reposent pas uniquement sur l’absence de maladie, mais la santé mentale est un état de bien-être dans lequel l’individu prend conscience de ses propres capacités à faire face au stress normal de la vie, à être productif et à mener une vie personnelle et professionnelle réussie.

Les individus dans leur ensemble commencent à en prendre conscience, puisque le pourcentage de personnes qui pensent que la santé mentale et la santé physique sont liées est passé de 86,1 % en 2020 à 93,6 % en 2020, selon le rapport de GCS. Le rapport souligne ensuite comment les individus recherchent un soutien émotionnel et psychologique. À la question “Qu’est-ce qui a contribué à améliorer la santé mentale” des gens ?

• parler à des amis et à la famille : 50 %
• la méditation et les exercices de respiration : 40.7%
• la thérapie cognitivo-comportementale en personne : 28,1 %.
• les applications de santé mentale : 23,3 %
• conseils en ligne : 23 %

Les organisations peuvent également jouer un rôle important dans le bien-être des employés en sensibilisant leur propre lieu de travail ou leur communauté à l’importance de la santé mentale. Il est important de s’assurer que les employés ont un accès adéquat à des soins de santé mentale où ils peuvent parler à des coachs, des formateurs, des conseillers et des thérapeutes professionnels sur des questions relatives à leur bien-être. Les organisations peuvent commencer à mettre en œuvre de nouvelles lignes directrices ou des ateliers sur la santé mentale qui aideront les salariés à acquérir de nouveaux outils et de nouvelles compétences pour faire face à la santé mentale ou la combattre. Certaines organisations sont allées jusqu’à inclure la santé mentale dans les congés de maladie afin de prévenir l’épuisement professionnel. Les organisations qui offrent un lieu sûr où l’on peut parler à tout moment peuvent être essentielles pour une personne qui fait face à la situation ou qui souffre. Les personnes doivent avoir accès à des soins qui leur offrent un espace sûr pour parler avec des intervenants et des professionnels compatissants, prêts à écouter et à apporter leur soutien.